
Qu’il soit blanc ou de couleur, le diamant illumine depuis plus d’un siècle et demi les créations de Cartier.
- Composition chimique : carbone
- Couleur : majoritairement incolore, le diamant se décline aussi dans une grande multitude de couleurs
- Dureté : 10 (échelle de Mohs)
Une force indomptable de la nature
On le dit tombé du ciel, tel un miracle céleste ou les larmes d’une divinité. Depuis des millénaires, le diamant fascine par sa beauté et le mystère de sa dureté. Il était déjà vénéré du temps d’Alexandre le Grand, dont la légende raconte qu’il le rapporta depuis l’Inde jusqu’en Grèce. C’est là, dans le berceau de la civilisation européenne, que la pierre fut baptisée adamas, terme signifiant littéralement « force indomptable », « invincible ».
En effet, sa dureté captive tout autant que son éclat. Pline l’Ancien, naturaliste romain du Ier siècle après Jésus-Christ, témoigne dans son Histoire naturelle qu’il résiste au marteau et fait même tressaillir l’enclume sur laquelle on le battait. Il tire cette force inaltérable des profondeurs de la Terre. Formé il y a plus d’un milliard d’années, ce fragment minéral de carbone pur se cristallise dans les couches superficielles du manteau terrestre, entre 150 et 200 kilomètres de profondeur, sous une forte pression et à une température élevée. C’est dans ces importantes conditions thermiques et de pression (environ 50 kbar) que les cristaux sont ensuite portés à la surface de la terre par une éruption volcanique extrêmement violente.
Les gisements de par le monde
Depuis le premier millénaire avant Jésus-Christ et jusqu’au XVIIIe siècle, les diamants étaient extraits des mines indiennes de la région mythique de Golconde. Furent ensuite découverts des gisements au Brésil puis, à partir de 1866, en Afrique du Sud. Aujourd’hui, les diamants proviennent principalement de Russie, du Canada, du Brésil, du Venezuela, d’Afrique du Sud, d’Angola, du Botswana et de République démocratique du Congo.
Soucieuse de respecter la législation internationale et fidèle à ses engagements éthiques – Cartier étant membre fondateur Responsible Jewellery Council –, la Maison ne fait pas commerce de diamants provenant de zones de conflits ou portant atteinte à la dignité humaine. Chaque diamant Cartier est ainsi conforme au Processus de Kimberley.
Symbolique
Joyau convoité depuis les temps ancestraux, le diamant a donné cours à des interprétations diverses selon les époques et les civilisations. Dans la Rome antique, on louait ses pouvoirs talismaniques et ses vertus curatives, alors que les premiers chrétiens voyaient en lui un signe de l’éblouissement mystique et que les bouddhistes l’associent à la puissance spirituelle.
De nos jours, sa dureté en fait l’emblème de la force et du pouvoir ; son scintillement, de la loyauté et de l’éternité ; sa clarté et sa transparence, de la constance et de la pureté du plus noble des sentiments humains : le diamant est en effet le symbole par excellence de l’amour. Voilà pourquoi il est de tradition de sceller un engagement amoureux par un solitaire.

Les typologies de diamants
Les diamants sont classifiés scientifiquement en fonction de leur composition chimique et de la qualité de leur matière. Deux principales catégories de répartition coexistent.
Les diamants de type I – totalisant environ 98 % de ceux découverts – se caractérisent par la présence d’azote dans leur matière. Lorsqu’elle est élevée, la pierre est blanche.
À l’inverse, les diamants de type II ne contiennent pas ou très peu d’azote. Cette catégorie est subdivisée en deux sous-groupes. Les diamants de type IIa, parfois dits de « type Golconde », sont d’une composition chimique irréprochable et distinguables au premier coup d’œil de toute autre pierre. La limpidité de leur « eau » leur octroie une transparence sans égale qui optimise leur couleur unique. Ils ne représentent qu’approximativement 1 à 2 % des diamants expertisés chaque année par le Gemological Institute of America (GIA) et alimentent ainsi bien des convoitises.

Quant aux pierres de type IIb – les plus rares qui soient dans la mesure où elles n’excèdent pas 0,1 % de la totalité des réserves de diamants –, s’ils partagent bien des qualités avec les gemmes de type IIa, ils se distinguent toutefois par une teinte gris-bleu caractéristique, à l’image du célèbre diamant Hope.
Une surprenante palette de couleurs
Tous les diamants ne sont pas incolores. Il en existe une surprenante palette de couleurs : bleu, vert, rouge, rose, orange, violet, gris, noir… Leur teinte est déterminée par la composition chimique des pierres ou par des défauts structuraux. Les diamants bleus doivent par exemple leur teinte à la présence d’atomes de bore en traces ; le vert à des lacunes dans la structure du cristal. Quant aux roses – certainement les gemmes les plus convoitées qui soient avec les bleus –, leur couleur est liée à une évolution, appelée graining, qui intervient lors de la croissance de la pierre.


Les critères de sélection : les « 4 C » et le 5e C Cartier
Les diamants répondent à quatre principaux critères d’évaluation qui déterminent leur qualité et font leur rareté. On les résume sous la formule anglo-saxonne des « 4 C », établie en 1939 : carat, clarity, color et cut. C’est en se fondant sur ces quatre caractéristiques que nos experts déterminent, au terme d’un processus de sélection aussi rigoureux qu’exigeant, les diamants répondant aux qualités attendues par Cartier.
Le carat, pour commencer, est l’unité de mesure du poids du diamant. Le poids d’un carat équivaut à 0,20 grammes.
La clarity détermine la pureté du diamant. Elle dépend du nombre d’inclusions (imperfections naturelles), de leur importance et de leurs positions dans la pierre. Le GIA – organisme de certification international indépendant et reconnu privilégié par Cartier – établit une grille de 11 catégories de pureté, classant les diamants de Flawless (équivalant à aucun défaut visible à la loupe x10) à I3 (Included 3, soit de nombreuses inclusions perceptibles à l’œil nu). Cartier sélectionne les gemmes comprises entre Flawless et VS2 (Very Slightly included 2, signifiant que de minuscules inclusions sont difficilement décelables à la loupe x10), ce qui leur garantit une pureté exceptionnelle et l’absence du moindre défaut visible à l’œil nu.

La couleur (color en anglais) est un autre critère déterminant. Le GIA évalue les diamants incolores selon une échelle allant de D (« un blanc exceptionnel + ») à Z (« couleur teintée »). La Maison retient exclusivement les diamants entre D et H pour les pierres de centre, ce qui garantit qu’elles sont incolores.
Pour les diamants de couleur, les grades d’intensité s’échelonnent de Faint à Fancy Vivid. Cartier privilégie les gemmes Fancy, Fancy Intense et Fancy Vivid.
La cut, c’est-à-dire la taille, concerne les proportions d’un diamant, sa symétrie, son harmonie et son équilibre. Les diamants Cartier sont certifiés par le GIA de taille Excellent, Very Good ou Good afin de leur garantir une brillance optimale.
Parmi la totalité des diamants répondant à la liste rigoureuse des critères Cartier, seuls les premiers 40 % sont élus par nos experts pour illuminer les créations de la Maison. Ceux-là mêmes qui répondent à un 5e C : le charisme. Un diamant Cartier possède en effet un supplément d’âme, une aura unique, une beauté singulière. Grâce à la qualité de sa taille et de son polissage, il se joue merveilleusement de la lumière, brille depuis sa table et scintille avec éclats lorsqu’on le bouge. Comme par enchantement, il exalte son feu intérieur en décomposant toute lumière qui le traverse en un arc-en-ciel de couleurs.

La certification et double expertise
Les diamants sélectionnés par Cartier résultent d’une double analyse d’experts : ceux du GIA et ceux de la Maison. Le rapport du laboratoire américain reporte le carat, la taille, la couleur et la pureté du diamant – les « 4 C » – ainsi que le degré de fluorescence, la symétrie de la pierre et la qualité de polissage. Enfin, les éventuels défauts ou inclusions y sont signalés. Ce rapport vaut pour une certification de la pierre, Cartier exigeant une certification pour les pierres de plus de 0,18 carat pour les pierres de centre.
À partir de cette analyse, nos experts étudient la sélection du GIA et choisissent les diamants correspondant aux critères Cartier en prenant en compte les « 4 C » ainsi que la brillance et la beauté de la pierre. Tous les experts, choisis parmi les meilleurs spécialistes, ont une maîtrise parfaite des critères de sélection propres à la Maison. Ce savoir-faire résulte d’un long apprentissage interne, chaque nouvelle génération d’experts étant formée par la précédente. C’est par cette transmission que se cultive depuis plus d’un siècle et demi ce talent précieux, cet œil unique qui permet de déterminer les pierres dignes d’être serties sur une création Cartier.
La valeur pérenne des diamants Cartier
Résultant d’une sélection minutieuse et inflexible, la qualité des diamants de la Maison est assurée et reconnue par les plus grands experts mondiaux. Joyaux de rareté et d’émotions, les diamants Cartier incarnent également des trésors patrimoniaux transmissibles de génération en génération, tel un héritage pérenne.
Cartier, joaillier du diamant
Depuis sa fondation, Cartier allie savoir-faire et élégance intemporelle pour magnifier le diamant. Dans ses créations, la Maison s’emploie à donner toute sa majesté à la pierre, notamment par une utilisation réduite du métal. La généralisation pionnière du platine au tournant du XXe siècle permet une plus grande finesse d’exécution des réalisations joaillières et libère l’éclat au diamant. Depuis, le sertissage se fait le plus discret possible tout en assurant la sécurité de la pierre. Le raffinement de la composition se trouve dans les moindres détails, que ce soit sur le pavage ou les proportions des solitaires.
Cartier se distingue aussi par les tailles singulières de ses diamants. Souvent ancestrales et affranchies des standards, elles dotent les pierres d’une part de mystère qui fait tout leur charme. C’est le cas par exemple de la briolette, une taille d’origine indienne en forme de goutte facettée, longtemps délaissée par les joailliers et de nouveau plébiscitée par Cartier depuis les années 90. De même, la baguette, promue par la Maison aux environs de 1910, est aujourd’hui une taille classique dans la joaillerie.


Cartier ose le métissage des tailles pour des créations originales, alliant effets de lumière et esthétique affirmée. Dès les années 10, le joaillier associe des pierres de formes contrastées dans des combinaisons géométriques et abstraites qui annoncent l’Art déco de la décennie suivante. Emblématique du style Cartier, les jeux de tailles se perpétuent jusqu’à aujourd’hui, comme en témoigne par exemple le bracelet porté par Meghan Markle lors de son mariage avec le prince Harry en mai 2018. Cette pièce, issue de la collection Reflection de Cartier, alterne diamants tailles baguette et brillant pour une composition rythmée au dessin essentiel.
Cartier et les diamants de légende
Les diamants Cartier marquent à jamais l’histoire. En plus de 170 ans, la liste des diamants mythiques passés par les ateliers de la Maison est aussi longue qu’illustre. Elle débute avec la Briolette indienne, continue avec les Étoile du Sud, Étoile de l’Est, Étoile Polaire et Étoile d’Afrique du Sud, se poursuit avec le Cartier-Taylor-Burton, le Jubilé, le Louis Cartier et, plus récemment, les Larmes du tigre, le Pur Absolu ou encore l’Étourdissant.
Cartier s’impose également comme le joaillier des diamants de couleurs. Les plus illustres ont, de fait, été magnifiés par les artisans de la Maison, tel le légendaire Hope, le Williamson, le De Beers, le Tereshchenko, le Allnatt ou encore le diamant rose de la collection Cartier Royal présentée en 2014. Autant de pierres reines révélées par le « roi des joailliers ».
