
Les rubis du collier de Nawanagar, au nombre de 119 et provenant intégralement des réputées mines de Birmanie, composent un collier d’exception. Une création réalisée en 1937 par Cartier pour le maharajah de Nawanagar.
Directeur de Cartier Londres et benjamin du triumvirat fraternel de la Maison, Jacques Cartier se rend pour la première fois en Inde en 1911. Durant ses voyages successifs, il y établit des liens de confiance et d’amitié avec les souverains locaux. Parmi eux, le maharajah Ranjitsinhji Vibhaji de Nawanagar, grand amateur de pierres précieuses, oncle et père adoptif du maharajah Jam Sahib Digvijaysinhji de Nawanagar.
C’est ce dernier qui, en 1937, apporta au joaillier ses plus beaux rubis birmans – 119 au total, pour un poids d’environ 210 carats – avec pour consigne de créer un collier. Cartier imagina une création de style Art déco, mêlant aux gemmes de braises un grand nombre de diamants tailles baguette et brillant. Jouant de la géométrie des formes des pierres, cette pièce joaillière s’imposa par son éclatante modernité.
Il connaîtra plusieurs propriétaires et quelques adaptations. Dans les années 60, ce collier d’homme fut ainsi confié à Cartier afin d’en réduire la taille et de le transformer en bijou féminin.
En 2004, le collier revint chez Cartier, qui en fit l’acquisition. Il fut entièrement restauré grâce aux indications des documents d’époque dont disposent les archives de la Maison. Seul son nouveau diamètre, mieux adapté à une morphologie féminine, fut conservé.
