
La glyptique, ou l’art de graver et de sculpter en taille directe les pierres fines, les pierres dures et les matières nobles, se transmet au cœur des ateliers de la Maison Cartier.
Parmi les nombreux savoir-faire ancestraux pratiqués et encouragés par Cartier, la glyptique est un art unique et rare, transmis avec passion et patience. La Maison possède un atelier de glyptique en interne depuis 2010.
Issue du grec gluptikos, la glyptique désigne originellement l’art de graver les pierres fines en relief (camées) ou en creux (intailles). Dès l’Antiquité, les Égyptiens gravent d’innombrables cornalines, améthystes, turquoises, hématites ou lapis-lazuli en fonction de leurs croyances. Dès le Ve millénaire avant notre ère, les civilisations antiques du bassin mésopotamien taillent quant à elles les premiers cachets sur des roches tendres. Les sujets et motifs stylisés – croissants de lune et animaux schématisés – sont alors facilement creusés par des outils en pierre. Plus tard, des cylindres-sceaux représentant des scènes de la mythologie sont gravés sur du quartz, plus résistant.
D’abord utilisée pour décorer des objets utilitaires, la glyptique ne sert l’art que bien plus tard. Les pierres gravées deviennent dès lors de véritables œuvres d’art.
Au cœur des ateliers Cartier, quantité de pierres fines et dures sont confiées à leurs mains expertes de graveur et sculpteur. Par abrasion, améthystes, sugilites, chrysoprases, quartz, jades, aigues-marines, rubellites, morganites se transforment en autant de boîtes précieuses, bagues et pendentifs aux motifs figuratifs.
Plus originaux, bois pétrifié depuis plus de 70 millions d’années et matières fossiles gagnent une place de choix parmi les gemmes traditionnellement utilisées en joaillerie.

Qu’il grave et sculpte des pierres fines et dures ou des matières nobles, le glypticien joue de la singularité de chacune des pièces qu’il manipule. Fissures, nervures et inclusions ne sont plus des obstacles insurmontables, mais des irrégularités à apprivoiser et à sublimer.
