
Technique de décoration antique consistant à former un motif en relief ou en creux sur du métal précieux, la ciselure est l’un des nombreux métiers d’art pratiqué par Cartier.
Véritable conservatoire des métiers d’art, Cartier participe au travers de ses créations à promouvoir et transmettre au sein de ses ateliers des savoir-faire ancestraux. Parmi eux, la mosaïque, la marqueterie, la glyptique ou encore la ciselure.
Très ancienne technique de décoration, que l’on retrouve aussi bien sur les bronzes grecs que sur les bijoux égyptiens, la ciselure consiste à former un motif en relief ou en creux sur ou dans du métal. Contrairement à la gravure, la ciselure n’enlève pas de matière : à l’aide de ses ciselets et d’un petit marteau, l’artisan la déplace. Aussi le métal, travaillé à froid, doit être suffisamment ductile.
Chez Cartier, on utilise aujourd’hui l’or 20 carats, plus souple que l’or 18 carats. Selon l’effet que l’on souhaite obtenir, le ciseleur travaille la face de l’objet en créant des motifs en creux – technique du « défoncé » –, ou l’envers de l’objet en créant des motifs qui apparaîtront en relief – technique du « repoussé ». Le motif ainsi créé, qui peut comprendre des détails d’une grande finesse, exige l’emploi d’une infinie variété de ciselets, petits outils d’acier dont la forme de l’extrémité non tranchante imprimera un motif sur la matière. Un ciseleur expérimenté fabrique lui-même ses ciselets à partir d’une barrette d’acier.
La ciselure est employée depuis des décennies dans les ateliers de la Maison. Dernier exemple en date, un pendentif réalisé en 2015 figurant – grâce à une talentueuse application de la technique du repoussé – une envolée d’hirondelles dans un ciel que rehaussent des nuages de saphir.
