
Une exceptionnelle perle de 165,29 grains, ancien trésor de la famille royale britannique.
En septembre 2014, sous la verrière du Grand Palais, qui accueillait la XXVIIe Biennale de Paris, Cartier présentait un majestueux diadème sublimé d’un joyau d’exception. Une perle fine conjuguant les superlatifs. À son poids impressionnant de 165,29 grains, sa forme goutte à la symétrie idéale et son orient délicat s’ajoutait le lustre de son histoire, la gemme provenant de la famille royale d’Angleterre.

La précieuse perle est en effet réputée avoir appartenu à la princesse Mary (1897-1965), qui en aurait hérité de sa mère, la reine Mary (1867-1953), épouse du roi George V (1865-1936).

Unique fille du couple royal, la princesse Mary fut la sœur des rois Edward VIII et George VI, ainsi que la tante de la reine Elizabeth II. Dévouée à sa famille comme à la couronne, elle s’investit tôt dans des engagements officiels et charitables, soutenant ses compatriotes durant la Première Guerre mondiale, en particulier les soldats et les blessés. En 1922, la princesse Mary convole avec Henry Lascelles, futur comte de Harewood. Le couple a deux enfants, George et Gerald. L’aîné hérita de la fameuse perle et l’offrit à son épouse, Patricia, à l’occasion de leur mariage. Elle est le dernier membre de la famille royale britannique à l’avoir portée.
Selon George Lascelles, sa mère aurait hérité la perle de sa propre mère, la reine Mary. Née Mary de Teck, elle est la fille du duc François de Wurtemberg et de Marie-Adélaïde de Cambridge, elle-même petite-fille du roi George III. Celle-ci épouse à l’âge de 26 ans George, duc d’York et futur héritier du trône britannique. Elle sera pour lui d’un grand soutien tout du long de son règne.
Femme de goût, cultivée et férue d’histoire, « May » – comme la surnommaient ses intimes – est aussi réputée pour sa passion de la joaillerie et des belles gemmes, en particulier des diamants et des perles, qu’elle portait en broches ou en longs sautoirs. La Royal Collection, aujourd’hui exposée à la Tour de Londres, conserve nombre de joyaux acquits à son époque et qui sont aujourd’hui parmi les plus célèbres bijoux au monde.
