
Imaginée par Cartier Londres en 1967, la montre Crash bouleverse les conventions par son au dessin « accidenté » inédit.
Selon une légende orale, l’idée de cette création serait née à Londres alors qu’un client amenait à réparer une pièce cabossée semblant être passée sous les roues d’une voiture. Jean-Jacques Cartier – fils de Jacques Cartier et à la tête de la branche londonienne de la Maison depuis 1941 – aurait été séduit par la forme inédite du boîtier et aurait décidé d’en reproduire le dessin accidenté : la montre Crash venait de voir le jour. Ce modèle témoigne de l’effervescence créative de la fin des années 1960 et du début des années 1970, bouleversant ainsi les conventions horlogères, non sans une certaine forme de dérision.

Caractéristique de la réflexion de Cartier sur les différentes formes du beau, la montre Crash dévoile une esthétique surprenante, l’harmonie du dessin émergeant d’un apparent chaos.


Si elle se détourne des codes traditionnels, la montre Crash s’inscrit néanmoins dans la continuité de la recherche menée par la Maison sur les montres de formes depuis le début du XXe siècle. Après le carré des montres Santos et Tank, la synthèse du rond et du rectangle de la montre Tonneau, cette création explore ainsi les possibilités offertes par l’ovale : étiré, altéré, son dessin propose une interprétation originale d’une réflexion emblématique du style de la Maison sur les formes horlogères.
Aujourd’hui indissociable du répertoire horloger de Cartier, la montre Crash est régulièrement éditée en séries limitées. En 2015, la Maison présente ainsi une version à mouvement squelette, avec ses chiffres romains en torsion pour épouser la forme si singulière du boîtier.
