
Grande figure du cinéma français dans les années 1930-1940, Josette Day (1914-1978) porta de nombreuses pièces Cartier.
Née en 1914, Josette Day décroche son premier rôle à l’âge de 5 ans dans un film muet de Léon Poirier. Sa passion du spectacle la conduit quelques années plus tard à rejoindre les « petits rats » de l’école de danse de l’Opéra de Paris. Une chute en pleine représentation l’oblige cependant à abandonner sa carrière. Josette Day revient alors au cinéma, devenu parlant, enchaînant à partir de 1931 les tournages. Ses premiers grands rôles datent de la seconde partie des années 1930. Elle est tout particulièrement remarquée dans Lucrèce Borgia d’Abel Gance, sorti en 1935, ainsi que L’Homme du jour de Julien Duvivier, tourné l’année suivante.
En 1939, elle rencontre Marcel Pagnol. Il devient son compagnon durant une partie de la Seconde Guerre mondiale et écrit pour elle La Fille du puisatier, qui rencontre un vif succès.
Son plus grand rôle lui est offert en 1946 par Jean Cocteau dans La Belle et la Bête, adapté du célèbre conte. Le public est autant saisi d’émotion que d’enchantement dans la scène où elle pleure son père malade : ses larmes sont figurées de diamants, prêtés par Cartier.


En 1950, Josette Day met fin à sa carrière d’actrice et épouse Maurice Solvay, un riche entrepreneur d’origine belge. Elle consacre dès lors une partie de sa vie à des œuvres de charité.
Josette Day fut une grande cliente de Cartier. Son choix se porta notamment sur des créations animalières, à l’instar d’un bracelet lézard de 1972, dont les écailles colorées et luisantes sont serties de diamants blancs et jaunes, d’émeraudes et de saphirs, ainsi que des broches-pinces papillon de 1945 aux ailes en or jaune strié d’émail noir et de corail.


Le corail avait d’ailleurs manifestement sa préférence : on compte également parmi sa collection de bijoux une paire de créoles en corail incrusté de diamants et une montre placée dans une tête de lion sculptée dans du corail et à la crinière rehaussée de diamants. L’ensemble de ces pièces font aujourd’hui partie de la Collection Cartier et son régulièrement exposées à l’occasion de rétrospectives consacrées à la Maison par de prestigieux musées internationaux.


