
Extrait en 1888 d’une des quatre mines de Kimberly, en Afrique du Sud, le diamant De Beers est un diamant jaune coussin de 234,65 carats. Ayant appartenu à la dynastie des maharajahs de Patiala, il fut la pièce majeure d’un collier de cérémonie réalisé par Cartier en 1928.
Mars 1888, près de Kimberly en Afrique du Sud, est trouvé un diamant jaune de 439,86 carats. Connu sous le nom de la mine dont il est extrait, le De Beers perd un peu plus de 200 carats lorsqu’il est taillé forme coussin, mais gagne en pureté et éclat. Ses 234,65 carats en font à l’époque l’un des plus gros diamants taillés au monde. En 1889, il est l’une des attractions de l’Exposition universelle de Paris et sera plus tard acquis par le maharajah Rajinder Singh de Patiala. À la fin des années 1920, son fils, sir Bhupindra Singh, remet à Cartier Paris des milliers de pierres précieuses afin que le joaillier compose des joyaux indiens à la mode occidentale. Parmi eux, le De Beers. Entre les mains expertes des artisans, il devient la pièce maîtresse d’un collier d’apparat composé de 2930 diamants et de deux grands rubis birmans. Cartier, avant de le remettre à Patiala, l’expose en 1928, rue de la Paix, avec les principales pièces créées pour le maharajah. Le collier disparaîtra malheureusement après l’indépendance de l’Inde.
En 1982, le diamant est présenté aux enchères à Genève mais n’atteint pas son prix de réserve. Quelques vestiges du collier réapparaissent quant à eux dans une vente à Londres, en 1998, sans les plus belles pierres cependant. La Collection Cartier décide de racheter le lot, de restaurer et de reconstituer le joyau. Dans l’espoir de retrouver un jour les gemmes manquantes, Cartier les remplacent par des pierres synthétiques.
