
D’un poids de 90,45 carats, le diamant Briolette indienne est d’un rare éclat et d’une grande pureté. D’abord monté en pendentif par Cartier en 1909, il sublimera plus tard une broche puis à nouveau un collier. Vendu à plusieurs reprises, il appartiendrait aujourd’hui à une famille de la noblesse européenne.
Il existe autour de certaines gemmes exceptionnelles des histoires extravagantes. Tel est le cas du diamant Briolette indienne d’un poids de 90,45 carats. Selon la légende, Louis VII l’aurait acheté en Asie Mineure au XIIe siècle et offert à son épouse Aliénor d’Aquitaine. La reine des Francs, devenue reine d’Angleterre en secondes noces, l’aurait légué à son fils Richard Cœur de Lion. Diane de Poitiers l’aurait ensuite porté, avant qu’il ne disparaisse pendant près de quatre siècles. Une légende royale donc, toutefois démentie au début du XXe siècle.
La Briolette, issue en réalité d’un brut découvert vers 1900 en Afrique du Sud, fut taillée par le grand lapidaire arménien Atanik Eknayan (installé en France en 1872), puis achetée par Cartier en 1909. Le joaillier monta la Briolette en pendentif sous une perle fine de 126 grains et un diamant taille losange. L’année suivante, il ajoute deux émeraudes de 22 carats afin de composer une broche. Cependant, elle fut à nouveau sertie en pendentif d’un collier avant d’être envoyée à New York en 1911 pour être acquise par George Blumenthal, financier, grand collectionneur d’art et client fidèle de la Maison. En 1946, sa veuve la céda à Harry Winston, qui la vendit à son tour. Elle était, depuis 1971, la propriété d’une grande famille européenne avant de repasser en vente aux enchères en 2023.

