Cartier ne cesse de réinterpréter son icône favorite. Depuis un siècle, la panthère offre tour à tour une attitude prédatrice, altière, joueuse voire câline. Elle impose en retour le défi de sa vitalité ainsi que de sa personnalité affranchie, impliquant d’innover constamment et d’invoquer des artisanats d’exception – à l’instar de la glyptique.
Toujours engagée en faveur de la préservation et de la transmission des savoir-faire d’exception, souvent ancestraux, la Maison intégrait en 2010 un atelier de sculpture de matériaux naturels durs, dirigé par un Maître d’art. Une première alors dans le monde de la joaillerie.
L’une de ses premières réalisations fut évidemment une panthère. Les traits de l’animal, d’une puissance surprenante, sont taillés à même un brut de bois silicifié, c’est-à-dire pétrifié, métamorphosé en pierre voilà près de 70 millions d’années. La matière, si singulière soit-elle, appelle à jouer de ses irrégularités, de ses nervures et différences de tons. On constate ici un dégradé des nuances boisées, du plus foncé au moins soutenu du dessus de la tête jusqu’au museau. Ce jeu de clair-obscur anime l’animal d’une présence étonnante.
Après avoir apprivoisé la panthère, Cartier dompte la pierre…
