
La boucle déployante désigne un système de fermeture articulée pour montres-bracelets breveté en 1910.
Le système de la boucle déployante est créé en 1909 par Edmond Jaeger, qui en dépose le brevet à l’usage de Cartier en 1910. Fournisseur de mécanismes et de mouvements pour la Maison dès 1903, l’horloger suisse signe un contrat d’exclusivité en 1907, réservant à Cartier l’ensemble de ses innovations et créations pendant près de vingt-cinq ans.

Plus sûr que la boucle à ardillon traditionnelle, puisqu’il ne peut pas s’ouvrir complètement et évite ainsi que la montre tombe du poignet, ce système se distingue également par son élégante discrétion. D’abord utilisée de manière ponctuelle, par exemple sur une montre de 1914 – première apparition du tacheté panthère de l’histoire de la Maison –, la boucle déployante est ensuite adoptée de façon systématique pour la montre Santos, puis pour la montre Tank dès sa commercialisation en 1919. Ce principe novateur participe de cet art de l’épure encouragé par Louis Cartier en horlogerie. Le dessin est d’autant plus essentiel, il devient une ligne graphique ininterrompue.

À l’instar du remontoir orné d’un saphir taille cabochon, des chiffres romains rayonnant et du chemin de fer indiquant l’échelle des minutes, la boucle déployante devient l’un des codes horlogers atemporels de Cartier.
