
Aussi impressionnant par son poids de 128,48 carats que son passé, l’Étoile du Sud est un diamant de teinte légèrement rosée, qui fut longtemps la propriété des maharajahs de Baroda. Il fut acquis en 2002 par Cartier, qui le monta en bracelet.
En 1853, une esclave découvrit dans les profondeurs de la mine brésilienne de Bagagem, où elle était employée, une gemme brute de 261,24 carats à la limpidité exceptionnelle. Comme le voulait la tradition, elle fut affranchie en récompense et perçut une pension durant le reste de sa vie.
En 1857, le brut fut taillé en un imposant diamant coussin de 128,48 carats par un diamantaire d’Amsterdam. Lors de cette transformation, il perdit près de la moitié de son poids.


La gemme passa entre les mains de plusieurs négociants avant d’être finalement achetée par le maharajah Khande Râo Gâekwâr de Baroda, l’un des grands collectionneurs de bijoux du XIXe siècle. Elle demeura dans la dynastie pendant près de huit décennies, auréolant de son éclat les tenues d’apparat des souverains successifs. Ainsi une photographie illustre-t-elle le jeune Sayajî Râo III, alors âgé d’à peine 12 ans, portant à son cou l’imposant diamant monté sur un collier d’apparat. Dans les années 1950, l’extravagante et célèbre maharani Sita Devi de Baroda choisira également la pierre pour orner ses saris.

C’est bien plus tard, en 2002 précisément, que Cartier fit l’acquisition de l’Étoile du Sud. À cette occasion, le diamant fut expertisé par le Gemological Institute of America (GIA), qui détermina VS2 son grade de clarté et Fancy Light Pinkish Brown sa couleur. La Maison le monta en pierre de centre d’un bracelet architecturé en platine et diamant.
